Exploiter tout le potentiel de l’agriculture numérique grâce à un partage de données protégé, automatisé et facile d’utilisation.
Le CEMA (Comité Européen du Machinisme Agricole) a récemment publié un document qui porte sur la façon dont l’industrie du machinisme agricole entend surmonter les obstacles techniques relatifs au partage des données, tout en restant conforme au Code de conduite sur le partage des données par accord contractuel.
Les données agricoles issues des technologies avancées jouent un rôle essentiel pour assurer une production durable dans les systèmes agricoles actuels. L’industrie du machinisme agricole produit une quantité importante de données agronomiques et insiste sur le fait que l’agriculture numérique peut conduire à une modernisation du secteur en Europe.
L’élément clé du document stratégique du CEMA consiste à parvenir à un transfert automatique, sûr et efficace des données entre les différentes plateformes afin d’assurer le déploiement complet du partage des données relatives aux machines agricoles. C’est pourquoi les fabricants de machines agricoles développeront, au courant des prochaines années, des solutions techniques qui aideront les agriculteurs à tirer le meilleur parti de celles-ci. Ainsi, les agriculteurs pourront accéder à l’ensemble des données à partir du système de gestion agricole de leur choix.
Ivo Hostens, directeur technique du CEMA, mentionne que « cette stratégie s’appuie sur le code de conduite de l’UE sur le partage des données agricoles par accord contractuel – le CEMA étant l’un des initiateurs et des cosignataires – mais alors que le code vise à établir la confiance en définissant des principes et des droits, cette stratégie entend instaurer la confiance par une conception adéquate de la technologie ».
L’industrie des machines agricoles est consciente qu’il n’existe pas de solution « universelle », car de nombreuses applications, logiciels et données ont été développés selon des formats différents et des fonctionnalités spécifiques. C’est pourquoi l’industrie travaille au développement d’une interface open source pour permettre l’échange de données entre les plateformes des différents fabricants et ainsi résoudre les problèmes d’interopérabilité.
Comment aller de l’avant ?
L’AEF, la Fondation pour l’Electronique dans l’industrie Agricole, travaillera sur cette interface tout en garantissant la sécurité du transfert de données. Afin de garantir cette sécurité, les données pourraient être accessibles via un nuage OEM.
Afin d’assurer le déploiement complet du partage des données relatives aux machines agricoles, il sera nécessaire de faire appel à l’ensemble de la chaîne de production pour établir des règles de gouvernance liées à l’utilisation des données. En d’autres mots, les points suivants devront être abordés : qui obtient quelles données, à quel moment et dans quelles conditions.
Enfin, le document de stratégie du CEMA décrit également les conditions préalables à l’avènement de l’ère numérique agricole, telles que la nécessité d’une connexion Internet efficace dans les zones rurales et la nécessité d’investissements soutenus dans les technologies intelligentes et les compétences numériques.